Les pommes de terre du plateau d'Arfons. J.Albarel.
Trois variétés sont bien connues au début du XXème siècle dans cette région de la Montagne Noire tarnaise.
La culture des « truffoles » ou pommes de terre était très répandue sur le plateau, souvent associée à celle du seigle et du blé noir. Elle permettait d’effectuer des échanges surtout en période de guerre et participait à l’économie locale.
La plus connue était certainement la « kerpondy » ; c’est une variété de pomme de terre demi-tardive à tardive, qui possède une chair jaune comme sa peau. Elle est vigoureuse, productive avec de gros tubercules réguliers et se conserve assez longtemps. Cette variété fut inscrite en 1949 au catalogue officiel français et elle est toujours cultivée.
Les deux autres variétés, moins connues, ont pratiquement disparu. Il s’agit de la « quarentuelle » appartenant au groupe des pommes de terre à peau rosée. Elle était semée en février et récoltée au mois de juin et juillet. Sa chair ferme était destinée à la confection des frites.
En la « rambanner », appelée également la « beauvais blanche ». Ses tubercules relativement gros, de conservation moyenne, étaient destinées à la confection de purées. Semée en mars, elle était récoltée aux mois de septembre-octobre. Cette variété, issue probablement de « l’institut de Beauvais » est très ancienne.
Les jardiniers achetaient rarement les plans. Ils conservaient après la récolte les semences pour l’année suivante.
Le surplus de la consommation familiale était vendu sur les marchés de Revel, Saissac et autres villages voisins, acheminé dans des sacs en toile ou de grandes panières en osier, le tout chargé dans des charrettes tirées par des chevaux.
Personne ne peut oublier la qualité culinaire de ces pommes de terre, mangées sous forme de frites ou purées. Leur association avec des morceaux de cochon, agrémentées de sauces campagnardes, constituaient un plat typique de la région.